• Tamani serra le chandail de David encore un moment, mais quand Laurel émergea de la foule, il repoussa David, relâchant son t-shirt et laissant un cercle froissé où sa main l'avait agrippé.
    - Qu'est-ce que vous foutez? cria Laurel, les regardant tour à tour.
    - Il a commencé! hurla David, l'air d'être sur le point d'attaquer Tamani de nouveau.
    - Il m'a frappé, rétorqua calmement Tamani, adressant sa plainte à Laurel, les mains posées mollement sur ses hanches. Qu'étais-je censé faire? Le laisser continuer?
    - Tu voulais que je te frappe et tu le sais, répliqua David, plongeant en avant.
    Ryan attrapa David par l'épaule et le tira en arrière. David repoussa brusquement le bras de Ryan, mais il ne tenta pas de s'élancer encore sur Tamani.
    - Oh, s'il te plaît, discuta Tamani, regardant David. Tu as envie de t'en prendre à moi depuis le premier jour, admets-le.
    - Avec plaisir, grogna David.
    [spoiler] - Ça suffit! hurla Laurel. Je n'arrive pas à y croire... que dia... oubliez ça! lâcha-t-elle,
    levant les mains pour couper court à leur protestations. Vous voulez que je choisisse? Bien, je vais choisir. Je choisis de vous rejeter tous les deux! Je ne veux ni de l'un ni de l'autre si vous agissez ainsi. J'en ai soupé de tout ça.
    Elle pivota sur ses talons et commença à se frayer vivement un chemin à travers la foule en direction des portes d'entrée.
    - Laurel!
    Le désespoir dans la voix de David incita celle-ci à s'arrêter et à se retourner.
    - Non, dit-elle d'un ton égal. Je ne vais pas recommencer cela. C'est fini entre nous. [/spoiler]


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  • "Par ici" dit-elle à Tamani.
    Il s'arrêta une seconde, puis marcha jusqu'au père de Laurel et lui serra la main, laquelle n'était pour l'instant pas recouverte de pollen. "Ravi de vous rencontrer, Monsieur Sewell." dit-il.
    "Absolument, Tam". Lauren grinça. Cela lui paraissait tellement bizarre de la bouche de son père. "Nous devrions parler plus un de ces jours".
    "Bien sûr" dit Tamani, levant son autre main pour la poser sur l'épaule de son père. "Mais pour l'instant, wow, c'est samedi - la boutique doit etre pleine de monde !"
    "Oh, en général elle se remplit plutot à partir de 12h." dit-il, en montrant du doigt l'horloge qui était sur 7h.
    "Surement, mais l'école vient de reprendre quelques semaines auparavant et les gens veulent des livres pour l'école, non ?" Je parie qu'ils sont super occupés à la boutique et pourraient avoir besoin de votre aide. Vous devriez y aller. Pour aider. Nous serons ok ici."
    Il fallut à Laurel plus au moins trois secondes pour réaliser ce qu'il se passait.
    "Tu
     sais, tu as raison" dit son père, sa voix paraissait très lointaine, "Je devrais aller aider".
    "Bon, et bien c'était agréable de vous voir, même pour un petit moment. Je suis certain qu'on se reverra."
    "Oui, ca serait bien!" dit le père de Laurel, paraissant de nouveau lui même."Bon je pense que vous deux avez du travail, je vais y aller, aider Maggie à la boutique. C'est samedi, elle doit être pleine de monde." Il prit ses clés et passa la porte.
    "Ok" dit Laurel, se retournant vers Tamani "pas cool !"
    "Quoi ?" demande Tamani, un regard ingénieusement confus "Je l'ai envoyé au loin".
    "Lui, lui c'est mon père!"
    "La suggestion ne fait de mal à personne" Tamani protesta. "De plus, j'ai vécu seul pendant des années - je ne maitrise pas encore les rapports avec les parents."
    "Ma maison, mes règles" dit Laurel. "Ne refais jamais ça."


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  • Laurel découvrit qu’elle serrait fortement la minuscule bague offerte par Tamani l’an passé, celle qu’elle portait au bout d’une mince chaîne attachée à son cou. Elle avait essayé de ne pas penser à lui ces six derniers mois. Essayé, admit-elle en elle-même, et échoué. Elle s’obligea à détacher ses doigts d’autour du petit anneau et tenta de laisser ses bras se balancer normalement et avec assurance le long de son corps en marchant vers la forêt.
    Alors que les ombres des branches tombaient sur elle, un éclair vert et noir s’élança en bas d’un arbre et souleva Laurel. Elle cria de terreur, puis de joie.
    — T’ai-je manqué ? s’enquit Tamani avec ce même demi-sourire charmeur qui l’avait ensorcelée lors de leur première rencontre.
    Instantanément, c’était comme si les six derniers mois n’avaient jamais existé. Seulement de le voir, de le sentir si près d’elle, cela faisait fondre toutes ses peurs, disparaître toutes ses pensées… toutes ses résolutions. Laurel enroula ses bras autour de lui et
     le serra aussi fort qu’elle le pouvait. Elle désirait ne jamais le lâcher.
    — Je vais prendre cela pour un oui, dit Tamani avec un gémissement.


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  • — Tamani, aimerais-tu danser ?
    Ses yeux s’adoucirent.
    — J’adorerais cela.
    Laurel regarda du côté des danseurs et hésita.
    — Je ne sais pas vraiment comment.
    — Je vais te montrer… si tu veux.
    — D’accord.
    Tamani se leva et lui offrit sa main. Il avait renoncé à sa cape des heures auparavant, mais il portait encore les hauts-de-chausse et les bottes noires, assortis à une ample chemise blanche dont les lacets étaient relâchés devant, soulignant son torse bronzé. Il ressemblait à un héros de film : Wesley dans La princesse Bouton d’or ou Edmond Dantès dans Le comte de Monte Cristo. Laurel sourit et prit sa main.
    Ils se dirigèrent lentement plus près d’un groupe de musiciens ; la plupart jouaient des instruments à cordes que Laurel n’aurait pas pu nommer, mais elle reconnut les bois : des flûtes et des cornemuses et quelque chose comme une clarinette simple. Tamani la guida avec habileté dans des pas de danse qu’elle semblait presque se rappeler, ses pieds bougeant avec une grâce qu’elle ne savait
     pas posséder. Elle bondissait et donnait des coups de pied de concert avec les autres couples et, même si elle ne dansait pas tout à fait avec autant d’élégance que tout le monde, elle aurait pu se débrouiller dans une réunion humaine similaire. Le pré au doux parfum s’emplissait de plus en plus de gens à mesure que les autres quittaient leurs repas pour se joindre à la danse, et bientôt, Laurel fut inondée par une mer de membres souples et de corps gracieux, roulant et se balançant et même s’écrasant au rythme de la musique enivrante des fées d’été – leurs vêtements vaporeux voltigeant dans l’air tempéré de l’éternel printemps d’Avalon.
    Tamani guida Laurel en la tenant sous son bras pour l’entrainer dans une longue chaîne de tours sur eux-mêmes qui donnèrent le tournis à Laurel, et elle s’effondra sur son torse, riant et respirant fort. Elle mit un moment à réaliser à quel point elle se collait contre lui. C’était différent qu’être près de David ; pour commencer, Tamani était beaucoup plus près de la grandeur de Laurel. Debout si près l’un de l’autre, leurs hanches se rencontraient parfaitement.
    Elle sentit son bras serré dans son dos, la retenant. Il la libérerait certainement si elle s’écartait, mais elle s’en abstint. Il fit courir ses doigts dans les cheveux de Laurel, puis enserra l’arrière de son cou, inclinant sa tête d’une pression. Il laissa son nez reposer doucement contre le sien et son souffle était frais sur son visage alors qu’elle fermait ses doigts contre la peau nue entre les lacets de sa chemise.
    — Laurel.
    Le murmure de Tamani était si doux qu’elle n’était pas totalement certaine de l’avoir entendu. Et avant qu’elle ne puisse protester, il l’embrassa.
    Sa bouche était douce, délicate et tendre contre la sienne. Son goût sucré se fondit avec le sien. La danse autour d’eux devint une valse tranquille alors que la Terre semblait ralentir dans son orbite, puis s’arrêter, juste pour elle et Tamani.


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  • Il appuya la joue contre la sienne, et el sentit le contact de sa barbe encore clairsemée. Le bout de son nez frôla son visage et, oubliant les larmes, elle s'abandonna à la sensation de bien-être qu'elle éprouvait soudain. La peau de David était si chaude contre la sienne, qui était toujours glacée ! Il effleura son front d'un baiser, et un léger frisson parcourut le dos de Laurel. David l'embrassa doucement sur les lèvres. Une vague de chaleur - sensation qu'elle n'avait jamais éprouvée jusque là - embrasa son visage.
    Comme elle ne bougeait pas, il l'embrassa de nouveau avec plus d'assurance. En un instant, il fit corps avec la tempête qui se déchainait en elle et, nouant les mains autour de sa nuque, elle l'attira contre elle comme pour s'approprier la chaleur incroyable qu'il dégageait. Des secondes, des minutes, des heures auraient pu s'écouler : Laurel, enivrée par le contact de ce corps et la chaleur diffuse qui l'enveloppait, avait perdu la notion du temps. 


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